L'arbres des "de Warenghien "
Jusqu'au XVII ° siècle, l'arbre tel qu'iI est représenté ici est "peu branchu" , on peut supposer qu'il s'est agit, pour les clercs qui ont rédigé les actes qui ont servi à établir la généalogie de la famille , de "protéger" une filiation unique dans le but d' assurer directement la transmission des privilèges, des titres et des terres .
Au XV° siècle, en effet, les interprétations des filiations divergent selon les sources consultées . Deux Guillaume de Warenghien ne se distinguent que par le patronyme de leur épouse (Jeanne Le Soeur - Jeanne de Thumesnil ) ce qui a pu apporter confusion . D' autre part, un maître cordonnier : Christophe de Warenghien est mentionné sur un acte de mariage en 1415 , il épouse Mahault MURET mais il ne figure pas dans l'arbre généalogique que j'ai représenté ( est-il un autre fils de Gérard qui pourrait prétendre au titre en lieu et place de Jean II ? Alors, les Guillaume ?? Et puis ce silence sur Jean III ...
(Certaines sources font état de la fille de Christophe de Warenghien et de Mahault Muret, née en 1415, qui serait Eude de Warenghien . Cette dernière se marierait en 1440 à Douai avec Jacquemart Deslyons . Voilà une étudequi promet d'être intéressante)
Un peu d'histoire de la généalogie
Tracer l' origine d' une famille, remonter sa parenté dans le temps est une préoccupation ancienne que l' on retrouve chez tous les peuples . Pensons aux patronymes scandinaves en 'son , aux griots africains apprenant par coeur la lignée d' un héros, à la genèse dans la bible . Il s' agit à la fois de marquer une hérédité biologique autant que psychique à propos d' un personnage , héros, dieu, chef ou prince.
Cette hérédité conduit à un droit : l' héritage . Héritage en biens ou en pouvoir . Elle est donc importante et il est indispensable d' établir une filiation incontestée . Voilà la raison première de l' existence de la généalogie .
A la renaissance, les méthodes de travail des généalogistes vont s' améliorer. Des historiens et des juristes vont s' y intéresser .Fin du XVII° S l' apparition des méthodes critiques en histoire, l' étude des sources et de la paléographie, l' étude du latin médiéval et des traités diplomatiques font bénéficier la généalogie d' un essor important .
En droit romain, la transmission des titres -et par là des biens et des privilèges - se fait toujours de manière héréditaire .
C' est au XVIII° S que l' on imagine la "Loi Salique" ,qui n' a de germain que le nom, pour sauvegarder la nationalité des monarques français . En effet, cette loi réservait l' investiture des titres aux successeurs mâles alors que le droit féodal admettait la succession des titres aux filles et à leurs descendants . ( Le titre de Seigneur de Fontaine a été amené par Marguerite des Tailleurs lors de son mariage avec Jean de Warenghien au XIV°S )
Ce mode de transmission des titres ainsi que des privilèges ( privilèges souvent fiscaux) était dépendant d'une reconnaissance sans faille de la généalogie des héritiers . Pour ces raisons, les arbres généalogiques sont parfois falsifiés
ébranchés , laissant de coté d'autres branches descendantes . ( voir dito)
Pour en savoir plus:
http://fr.geneawiki.com/index.php/Petite_histoire_de_la_G%C3%A9n%C3%A9anautie
http://martine.lauwers.pagesperso-orange.fr/generalitesa.html
La généalogie par P.Durye en collection Que sais-je P.U.F